Vous vous rappelez la dernière fois où vous étiez au bar à discuter à des inconnus(es) ?
Tout commençait pourtant très bien: vous commenciez à raconter vos dernières vacances, vos passions dans la vie,…
Une conversation fluide s’installait au rythme des rires de vos interlocuteurs et de la musique cubaine en toile de fond.
Et puis soudain après une quinzaine de minutes le flou total, pire qu’un lendemain de soirée bien arrosée, le blackout total comme si on avait tout effacé dans votre tête.
Les blancs dans l’interaction s’installent et vous ramez de plus en plus non pas pour parler mais maintenir simplement l’intérêt de vos interlocuteurs…
Pourquoi des blancs s’incrustent dans une conversation ?
Tout d’abord ces fameux blancs arrivent presque toujours lorsque l’on communique avec des inconnus mais quasiment jamais avec son entourage proche. Alors que l’on connaît déjà ses amis par coeur sur la plupart des sujets importants on a souvent tendance à dériver pendant des heures sur beaucoup de petits sujets futiles. La conversation coule de source quelque soit le sujet abordé. Les discussions avec les personnes que l’on ne connaît pas devraient être en théorie plus simples car on a tout à se raconter l’un à l’autre, mais dans la pratique c’est le contraire qui se produit(surtout au début!). En réalité le blocage ne vient pas du fait que vous avez un blanc mais plutôt d’une peur de dire une chose qui n’aurait pas suffisamment de valeur à votre interlocuteur.
Dans votre tête vous vous dites:”Non je vais pas lui dire ça c’est ridicule, pas assez bien, etc…”
Inversement lorsque vous n’avez plus cette peur vous pouvez parler pendant des heures à votre entourage et magiquement enchaîner les sujets de conversation tel un improvisateur de scène. Vous n’avez pas d’inhibitions avec vos amis car dès que quelque chose passe dans votre tête vous l’exprimez quasi systématiquement. Et maintenant , oui à ce moment précis où vous me lisez vous vous dites probablement mais oui je connais la solution à cette peur, cette inhibition: c’est 2 verres de bières au bar et le problème est réglé. J’ai envie de vous répondre que NON car même si l’alcool joue un rôle désinhibant vous aurez tous les inconvénients qui vont avec. Et même pire votre cerveau finira par associer confiance en soi avec consommation d’alcool…
Cas pratiques pour toujours savoir quoi dire dès maintenant.
Vous avez plusieurs possibilités lorsqu’un blanc se produit ou que vous ne savez quoi dire.
- La première technique consiste à mettre l’éléphant dans la pièce: c’est à dire à décrire le fait qu’il y a un silence, le début d’un malaise, etc…
- La deuxième technique consiste à dire ce que vous pensez(même si ce n’est pas parfait) et ajuster le tir par la suite. La difficulté n’est donc pas de chercher quelque chose à dire mais plutôt de laisser s’exprimer librement vos pensées. Pour résumer dire ce que l’on pense+calibrer.
- La troisième technique consiste à utiliser une amorce de phrase pour vous aider à démarrer une conversation ou tout simplement rebondir si un blanc pointe le bout de son nez. Pour ce faire on va utiliser ce que l’on appelle une affirmation hypothétique: affirmer une hypothèse sur le job de la personne en face de vous. Par exemple: “Tu as l’air d’être très rigoureux, je suis sûr que tu travailles en finance”. Ou encore Laisse moi deviner je suis sûr que tu ne sais pas quel plat choisir”.
- Rappelez vous de d’abord parler de la personne(les gens adorent que l’on parle d’eux) et ensuite progressivement parler de vous.
- Enfin j’utilise l’amorce de phrase: “Ca me rappelle…” pour relancer une conversation tout en parlant de moi, de mes expériences passées, de mes passions,etc… Par exemple votre interlocuteur parle de ses prochaines vacances au Costa Rica. Vous rebondissez en disant ceci: C’est marrant ça me rappelle mon dernier séjour en Espagne…
Et ensuite vous basculez vers du story telling ou vous parlez de vous.